Après l’été indien, l’hiver norvégien !

Bonjour,

Mon cher Patrick, après avoir pris connaissance de ton message, j’obéis à tes « injonctions », de bonne grâce !

Alors que samedi il faisait encore près de 20 degrés, quelle surprise… Pourtant, Marie-Thé m’avait prévenu de me méfier, puisqu’il a neigé à Port-au-Prince et qu’il pleut encore à Chamonix. Pourtant, depuis longtemps on traverse à gué la Tiretaine et le ciel est bleu à Paris… Que nenni, elle insiste pour me dire de faire du feu dans la cheminée, car elle revient chez nous… Ce à quoi, je le lui répondis, tout de go, que s’il fait du soleil à Paris il en fait partout !

Fichtre bleu, elle avait raison la dame, puisque ce matin aux lueurs du jour, nous vîmes un épais manteau blanc recouvrir l’herbe plus vraiment très verte et les arbres encore feuillus à souhait… Quel spectacle mes doux agneaux de pré-salé du Mont-Saint-Michel, c’est grandiose, que dis-je majestueux, féerique, tout cet or blanc alors que l’été indien vient tout juste de tourner les talons !

Ô bonne mère, par Toutatis et Belzébuth, tant de neige en octobre, ça présage quoi au juste ? Selon l’adage, il paraîtrait que « la neige qui tombe sur les feuilles d’automne s’en ira une fois les feuilles de printemps revenues ! ». Ô coquin de sort, alors que les feuilles mortes se ramassent à la pelle, nous aurons obligation de sortir la pelle durant tout ce temps pour déneiger…

À l’instant où je vous écris, les températures ont repris leur quartier d’automne et tout ça fond comme neige au soleil ! Alors profitons de cette furtive incursion hivernale pour immortaliser l’événement, car ce n’est pas tous les ans que nous aurons cette « chance » d’enlever la neige avant de ramasser les feuilles…

Confraternellement.

Guylem Gohory

PS : quelques clichés pris au débotté, depuis ma cahute orcinoise, peu avant midi.

Pour le 11 novembre, depuis mon dernier appel, j’ai eu quelques inscriptions, nous sommes à ce jour 27 inscrits… Il est vrai que pour cette
100e commémoration (et sans doute la dernière dans l’enceinte d’Alembert), si nous pouvions être un peu plus 
nombreux
, ce serait sympa pour rendre un vibrant hommage à nos camarades !

Le confrère à la lueur de la bougie !

Historiquement le « A la santé du confrère » chanson née dans un contexte particulier remonte, vraisemblablement, pendant la période du second Empire qui poursuit une politique répressive sur le droit de grève, malgré les interdictions le mouvement ouvrier se développe. Les assemblées typographiques ne pouvant se dérouler dans les imprimeries, pour structurer le mouvement syndical, les assemblées se déroulent au domicile d’un confrère à tour de rôle, un verre à la main, à la lueur d’une bougie, on trique en entonnant l’hymne typographique. Ce chant ancré dans l’histoire de l’imprimerie est interprété de nos jours dans la convivialité : Les anciens Alembertins du livre et de l’ébénisterie unis dans la joie, lèvent le coude « A la santé du confrère » chant relevé grâce aux voix d’or des amis ébénistes

Avec l’été 2018 caniculaire, la rivière solognote est en manque d’eau, le puits est tari, pas d’eau… pas d’eau… Avec ce soleil de « plomb » je suis flagada, impossible d’aller au « labeur » je déserte l’atelier d’ébénisterie, laissant au repos le pot de colle, la varlope, les ciseaux et le racloire ; je me retranche à l’intérieur, volets clos, pour me donner une impression de fraîcheur en faisant la farniente à proximité du « marbre » d’une planéité rigoureuse, matériau sans peur et sans reproche qui n’a peur de rien ayant voyagé dans le temps et résisté aux intempéries pour ce donner cette élégance qui lui est propre, toujours complaisant de « caractère » sans « mauvaise impression », fut longtemps l’univers de l’atelier de typographie. Retrouvant un peut de quiétude, en état hypnagogique entre veille et sommeil, nait une pensée créative d’un concept confraternel pour immortaliser la naissance de cet hymne ancien ! Cerné par les amis typographes, l’ébéniste (Alembert 46/50) rêve de créer une sorte d’affiche en marqueterie qui ferait un saut sous le second empire !

Subitement l’odeur et la splendeur des placages réveillent mon instinct boiseux, en gardant à l’esprit que chaque projet de marqueterie est singulier et doit être étudié, calculé et dessiné avec précision. Je ressorts toute la panoplie du dessinateur crayon, gomme, planche à dessin jusqu’au feutre à la pointe ultra fine calibrée pour tracer, effacer, jeter au panier et maintes fois recommencer afin de réaliser si possible, un ensemble schématiquement représentatif de l’année 1862 ?

Année 1862 marquée par le procès intenté aux ouvriers typographes Parisiens accusés d’avoir cesser le travail pour exiger la révision de leur salaire. Les ouvriers sont condamnés à l’amende et à la prison. Une délégation ouvrière a été envoyée à l’exposition universelle de Londres qui se déroule sur un fond de lutte sociale ce qui a certainement contribuer pour les ouvriers typographes d’échapper à la sentence, graciés en novembre 1862 par l’empereur afin de tenter d’apaiser le monde ouvrier et une certaine classe libérale. Peut-être que, en cette année 1862, sont apparues les premières notes du « A LA » ?

J’espère que mon exposé condensé donnera aux amis typographes du grain à moudre avec une chronologie permettant de comprendre l’histoire des ouvriers lettrés, les difficiles conditions du travail et les conquêtes sociales obtenues au fil du temps par la corporation avant-gardiste de l’imprimerie.

Je termine en vous présentant la marqueterie (avant la finition satinée) qui illustre un contexte historique, un mouvement social et culturel, elle n’exprime pas une pensée directe comme la langue qui s’exprime par des mots. A chacun d’interpréter librement la réalisation, ses significations et lui conférer le sens que l’on veut ; cette marqueterie est le résultat d’un travail qui suppose des intentions et des attentes de la part du créateur.

Une petite idée me trotte derrière la tête en ce qui concerne la destination de cette marqueterie !

À la santé du compagnon ébéno,

Qui régale les amis typos

Privés du composteur en déclin

Sans la précieuse casse et ses cassetins,

Mais avec de la trilogie en marqueterie

Une originalité dans l’ombre du passé

Hymne à la gloire de la typographie,

Mémoire, espérance, chant engagé.

Amitiés à tous.

Robert RAYMOND

 

 

 

 

 

Madame Scherrer toujours hospitalisée

Bonjour,

Cela va faire maintenant deux mois que l’épouse de notre ami Jean est hospitalisée. Aux dernières nouvelles « toutes fraîches », selon les dires de Jean, il n’est pas prévu qu’elle regagne son domicile de suite… Le regagnera-t-elle un jour, rien n’est moins sûr à l’instant T.

Jean m’a signifié, naturellement, qu’il devait renoncer à venir à d’Alembert pour participer aux cérémonies commémoratives, plus exactement le 100e anniversaire de l’armistice qui fit fin à cette terrible guerre qui aura duré quatre ans, faisant 10 millions de morts et plus de 20 millions de blessés…

En effet, pour Jean qui, il n’est pas inutile de le rappeler, n’est plus « tout jeune », la vie n’est pas un long fleuve tranquille, puisqu’il doit faire face à la maladie de sa fille qui est, aujourd’hui, non-voyante, et dont il s’occupe au quotidien à la maison.

Mon cher Jean, Madame Scherrer, au nom de l’association, je vous assure de notre soutien, je vous souhaite bon courage, en espérant des jours « meilleurs », si j’ose m’exprimer ainsi en la circonstance.

Confraternellement.

Guylem Gohory

Solidarité alembertine envers André Auriol

Une belle preuve de solidarité envers notre ami André AURIOL, lors de la cérémonie de recueillement pour le brutal départ de son épouse, Madeleine, un groupe d’anciens venus soutenir André dans cette dure épreuve.

André et Micheline, la sœur de Madeleine, étaient très touchés par notre présence. À l’issue de la cérémonie, nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec les voisins d’André, eux aussi, très émus par notre participation, sur 17 personnes nous étions 7 anciens : Gilles BEIGNET, Camille CONSALVO, Francis FIDELAINE, André GERMAIN, Roger HULEWICZ et son épouse Françoise, Richard ROSSO et Patrick GINESTET.

Notre ami Roger Hulewicz et son épouse sont très proches d’André et vont l’aider dans son quotidien.

À 15 h 30 les cendres de Madeleine ont été répandues dans le jardin du souvenir au cimetière de Saint Ouen l’Aumône.

Patrick GINESTET

Très beau travail de sculpture

Bonjour,

L’artiste chinois a mis quatre ans à la réalisation de cette œuvre des deux côtés du tronc, les photographies l’expriment d’elles-mêmes. Certes, nous en sommes convaincus, mais il n’est pas interdit de marteler qu’il y a des gens extraordinaires sur notre Terre et de temps en temps les mettre en valeur.