All inclusive ? Non, j’ai dit : « Écriture inclusive » !

Bonjour mes chèr·e·s ami·e·s

Pour changer du train-train quotidien je me permets une petite digression alembertine « inclusive », selon l’expression, dorénavant, consacrée !

Rassurez-vous, je ne suis pas tombé dans la marmite quand j’étais petit… Vous avez bien compris, il ne s’agit de vous proposer un voyage all inclusive, où toutes les prestations sont incluses, mais de vous « transporter » dans le monde merveilleux de « l’écriture inclusive », où rien n’est compris.

L’heure est au point milieu chèr·e lect·eur·trice

Vous avez tous entendu parler de cette nouvelle mode, puisqu’elle a fait les « choux gras » de la presse et des réseaux sociaux. Je vous rappelle que l’écriture dite inclusive « c’est un ensemble d’attentions graphiques et syntaxiques permettant d’assurer une égalité des représentations entre les femmes et les hommes ». Ça va, vous suivez toujours, vous avez de la chance, parce que moi j’ai décroché !

Pour vous éviter l’aspirine, je préfère vous dire que c’est la manière d’écrire avec des règles grammaticales neutres – parité oblige – qui font apparaître aussi bien le féminin que le masculin… En résumé, vous l’aurez compris, c’est un type d’écriture (inclusive) porté par les courants féministes qui questionne sur la primauté du masculin sur le féminin… Tout ça pour ça ! Tout d’un coup, vous voyez tout devient plus « simple ». Je sens que vous n’êtes pas convaincu, vous êtes en train de vous dire il a dû « fumer la moquette » le lino !

Prêt·e·s à utiliser l’écriture inclusive ?

Les vétérinaires aiment les chat·te·s et les chien·ne·s ! Vous sentez la nuance ? Non ! Attention, n’y voyez rien de grivois, ce n’est pas le propos, car je sais que vous seriez capables de me réserver un chien de votre chienne, mes petits chatons.

Selon les Nietzsche ou autre Freud de la pensée féminine, pour rédiger un texte « non sexiste », il faut accorder les grades, les fonctions occupées. Ainsi on parlera d’une charpentière, d’une professeure, d’une pompière, d’une auteure ou autrice (au choix Madame, au choix Monsieur !).

Deuxième règle : pour évoquer un groupe de personnes, on prend le soin de décliner à la fois au féminin et au masculin. C’est ce qu’on appelle la double flexion. On obtient alors « les cheffes et les chefs de service ». Il est aussi possible de condenser le tout dans un seul mot, en séparant par un point milieu, en écrivant que « grâce aux agriculteur·rice·s, aux artisan·e·s et aux commerçant·e·s, la Gaule était un pays riche ».

Le point milieu préféré à la parenthèse et au tiret

La parenthèse a été exclue d’office car cela revient à « mettre le féminin entre parenthèses ». Le point final et le tiret ont déjà une vocation dans l’écriture, donc les promoteurs de l’écriture inclusive ne voulaient pas les détourner de leur usage grammatical. C’est comme ça que le point milieu est né, sous l’appellation d’écriture inclusive. 

Les « Immortel·le·s » lancent un cri d’alarme

À l’unanimité, les « Immortel·le·s » ont lancé un cri d’alarme contre l’écriture dite inclusive. Pour eux et pour bon nombre d’amoureux de la langue française l’écriture inclusive aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité (je confirme) ! L’Académie dramatise (elle a raison !) en énonçant que devant cette aberration inclusive la langue française est en péril mortel. Heureusement, les académiciens ne sont pas seuls, la ministre de la Culture s’est également déclarée opposée à cette requête féministe !

Pour conclure sur cette particularité inclusive, il n’y a pas que la langue française qui est bizarre, nos concitoyens aussi le sont. Selon un sondage paru la semaine dernière, relayé par les JT, 70 % des Français se disent favorables à l’écriture inclusive, mais seulement 12 % sauraient expliquer son fonctionnement. Autrement dit les gens approuvent un principe qu’ils ne comprennent pas. Vous avez dit bizarre mon cher cousin, comme c’est bizarre… Je vous assure, je n’ai pas dit bizarre, j’ai dit « INCLUSIVE », c’est compris ! Oui, tout compris, mais je ne saurais l’expliquer !

Amitié·s mes chèr·e·s ami·e·s alembertin·e·s

Guylem Gohory

Comme vous avez été sages, je ne vais pas vous offrir une image mais le « Manuel de l’écriture inclusive« … Comme toujours, il vous suffit de cliquer sur le lien ci-dessous et vous aurez l’exclusivité de l’inclusive :

Manuel+écriture+inclusive

 

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