Appel à la poésie

Dans la très longue histoire de la poésie,
Oh tristesse, je suis un illustre inconnu.
La muse que j’implore me répudie,
De son cercle de favoris, je suis exclu.
C’est ainsi, je ne suis qu’un ébéno,
Qui manie fort bien la râpe et la lime.
Mais ayant eu le désir d’épater l’ami typo,
J’ai, un jour, par ma plume titiller la rime.
Alors pour tenter de réussir le quatrain,
Je m’efforce de jouer avec la musique des mots,
J’y mets, je vous l’assure, tout mon entrain,
Alourdissant ma tête atteinte de maux.
Car, être à la virgule à ce point réfractaire
M’agace de garder la plume en suspension…
Cri d’exclamation, je bafouille la grammaire ;
Tout cela me pose des points d’interrogation.
Oui vraiment, pour un ébéno, quel boulot
De vouloir faire à tout prix un brin de poésie.
C’est plus facile de pousser allègrement le rabot
En regardant le copeau s’enrouler avec fantaisie.
Fort heureusement, un talentueux correcteur
Orthographie parfaitement tout mon écrit.
Il ponctue points et virgules avec bonheur
Donnant ainsi un peu d’allure à mon récit.
Avec héroïsme, ébénistes, typographes, imprimeurs,
Frères, sœurettes, par l’expression poétique prenez le revers,
Avec sensibilité, à votre manière, exprimez joie et douceur,
Peine et souffrance, coup de cœur ou coup de colère.
Le site Alembertin accueillera vos premiers poèmes
Pour le plus grand plaisir de l’ami Guylem,
Excellent parrain et avec sa baguette de maestro,
Tous ensemble nous ferons … Cocorico !
Ils sont certainement un peu trop naïfs nos poèmes,
Pour qu’en médiathèque paraissent nos vers.
N’en soyons pas trop contrits, car tout de même
C’est une référence d’être lu par un d’Alembert.

 Robert RAYMOND

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