Ce mercredi 6 octobre, belle journée ensoleillée, nous sommes allés sur la sépulture de notre ami Jean-Pierre Champion, lui rendre un dernier hommage.
Gilles Beignet, Francis Fidelaine, André Germain, Patrick Ginestet, Anne-Marie Godfroy, Gérard Le Bail, Jean-Marc L’Hélias, Richard Rosso et son épouse Magda, s’étaient donné rendez-vous vers 10 h 30, au cimetière de Torcy, près de Lagny.
Arrivés un peu en avance (Patrick, Gérard et Francis), nous sommes allés prendre un café au centre du village. La patronne de cet estaminet, à qui nous avons demandé si elle connaissait notre ami Jean-Pierre (ancien postier du secteur), nous a répondu « bien se rappeler de lu i et de sa gen tillesse ».
Ensuite, nous avons rejoint tout le groupe devant la sépulture de Jean-Pierre et avons pu remarquer le travail de nettoyage et de réfection, réalisé ces jours derniers par André, Gilles et Jean-Marc. A ce propos, nous remercions Jean-Marc qui s’est employé à faire les recherches auprès des administrations afin de retrouver le lieu où Jean-Pierre était inhumé ; il s’est occupé aussi de prévoir la réalisation des plaques et confirmer l’ac hat de la c on c ession . Sans famille, il était décédé sans que nous le sachions et risquait de se retrouver au carré des indigents.
Le moment de recueillement a commencé par la lecture d’un texte de Jean-Marc, puis Gilles a lu le sien, suivi par André :
« Salut, Jean-Pierre, mon Champion,
Il semblerait que cette fois-ci, nous soyons dans l’impossibilité de te sauver la mise une dernière fois. Si, si, souviens-toi, le coup du scooter en panne d’essence, un soir tard, dans la nuit noire.
Heureusement pour toi, la ‘’ dame ‘’ de la mairie, responsable de l’attribution des caveaux, t’a trouvé un emplacement digne d’un ALEMBERTIN.
Nous espérons tous que tu as fait un dernier et beau voyage, au terme duquel, ton professeur préféré, Monsieur Pain, t’a octroyé une place de bibliothécaire « ad vitam aeternam »
Adieu l’ami, repose en paix.
Jean-Marc L’Hélias
Jean-Pierre,
Je t’ai connu à l’école quand j’étais en première année, toi en quatrième. Je n’ai que de vagues souvenirs de toi pendant cette période.
Je t’ai retrouvé beaucoup plus tard à l’association des anciens d’Alembert. Homme très cultivé, tu aimais beaucoup lire.
Tu appréciais aussi les plaisirs de la table. Je me rappelle d’un 11 novembre au restaurant Malocco, toi, assis dans un coin de la salle, en train de savourer un digestif et fumant un gros cigare.
Tu savais que je collectionnais les stylos de publicité et, à chaque fois que je te voyais, tu n’oubliais pas de m’en apporter.
La plupart du temps, quand tu t’adressais à moi, tu me disais Gilles Beignet ; c’était très rare quand tu m’appelais Gilles. Venant de ta part, j’aimais, c’était ton côté nature.
J’ai eu le plaisir de passer de bons moments en ta compagnie.
Repose en paix, mon ami.
Gilles Beignet
A notre ami Jean-Pierre Champion,
Jean-Pierre Champion est né le 17 août 1954 ; il était de l’agence de Saint-Aignan.
Entré à l’école d’Alembert en 1970, il avait opté pour la section du livre, spécialité composition typographique. Lorsque, de mon côté, j’ai intégré l’école en janvier 1974 comme enseignant, notre ami Jean-Pierre était en quatrième année. J’ai donc eu le privilège de l’avoir comme élève, puisque l’on m’avait assigné les quatrièmes années.
Que dire de Jean-Pierre élève, peu de chose, ne l’ayant côtoyé qu’une seule année.
Beaucoup l’ont déjà souligné, il avait un attrait énorme pour la lecture. A longueur de journée il dévorait livres, romans, revues, etc. Tout l’intéressait. D’un tempérament serein, un peu rêveur, sûrement dans les pensées de son dernier roman qu’il venait de lire.
Peut-être pas très motivé par son métier de compositeur typographe, il quitte la profession pour entrer aux P.T.T. et, de ce fait, devient facteur à la ville de Torcy où il est apprécié de ses supérieurs.
Jean-Pierre était membre de notre association depuis 1985, un fidèle parmi les fidèles. Trente-sept ans d’adhésion sans faille et toujours présent à nos diverses manifestations, notamment aux cérémonies du 11 novembre.
Gardons de lui en souvenir, l’image du bon vivant, un digestif à sa portée et un cigare à la main en fin de repas, lorsque nous festoyons tous ensemble soit au ‘’Malocco’’ à Pontcarré, soit au ‘’Vieux Théâtre’’ à Montévrain.
Adieu Jean -Pierre, adieu le mutualiste fidèle et discret, adieu l’ami.
André Germain
Mon cher Jean-Pierre,
Aujourd’hui, quelques-uns de tes amis alembertins sont réunis pour te rendre un dernier hommage, alors que tu nous as quittés au mois de janvier 2021 sans que, hélas, nous n’en fussions avertis. C’est ce pourquoi tes frères et ami(e)s d’Alembert sont présents pour saluer ta mémoire. Nous ne voulions pas que tu restes oublié par celles et ceux qui ont eu l’honneur de faire un bout de chemin avec toi et la chance de partager de très bons moments en ta présence.
Alors que, tout comme moi, tu es né en 1954, tu es entré à d’Alembert en 1970, tandis que j’étais en troisième année. Tu as embrassé la profession de typographe, où durant ton année d’intégration, en ta qualité de « bleu », j’ai eu plaisir à te « taquiner » et échanger avec toi, car nous travaillions dans le même rang.
Certes, tu n’étais pas un sportif dans l’âme, ce qui ne m’empêchait pas de te surnommer « affectueusement » Mon Champion. Tu étais un « cérébral », n’ayant de cesse, outre le fait de faire montre de beaucoup de talent en typographie, de « bouquiner ». En quatre ans, tu as dû lire tout ce qui trouvait au sein de la bibliothèque, dont tu avais pris la responsabilité en 4e année.
Pour l’anecdote, tu aimais à me la raconter, tu as dû passer ton CAP en candidat libre, grâce à l’intervention et la prévenance de Roger Pain (professeur et ancien d’Alembert, lui aussi), puisque tu avais été dans l’obligation de quitter prématurément l’établissement un mois avant la fin de ton cursus scolaire.
Ce métier de typographe tu n’allais pas l’exercer très longtemps, préférant faire le choix d’entrer, à l’époque, aux PTT, où tu devins facteur. Comme je m’exaltais à te le réitérer, entre la typo et le préposé, tu étais vraiment un homme de lettres, au sens noble du terme !
À chaque manifestation alembertine, dans l’enceinte de l’école d’Alembert, tu répondais toujours présent. Je me rappelle, lors des cérémonies du 11 novembre, au restaurant le Malocco, quant à la fin du repas, nous te vîmes, quelque peu éberlués, attablé, un verre de digestif à la main et un gros cigare dans l’autre… C’était vraiment le Jean-Pierre que nous connaissions, dans toute sa splendeur et que nous aimions…
Ta vie ne fut pas un long fleuve tranquille, notamment au niveau de ta santé, surtout ces dernières années. Qu’à cela ne tienne, comme toujours, tu n’en laissais rien transparaître, toujours égal à toi-même, digne et courageux… À nos yeux tu as toujours été un « personnage » et un grand personnage tu resteras.
Jean-Pierre, « Mon Champion », aujourd’hui tu nous as quittés définitivement, tu es parti pour un grand voyage. Nous sommes affligés par ce départ soudain, nous tes copains, tes amis, puisqu’une fois encore, nous voilà orphelins d’un membre de la fratrie alembertine. Sache que nous ne t’oublierons pas, tu resteras à jamais gravé dans nos mémoires et dans nos cœurs.
Au revoir Jean -Pierre, adieu l’ami !
Guylem Gohory (président des anciens d’Alembert)
La lecture du texte de notre président par Patrick a complété l’hommage à notre ami et nous avons observé un temps de silence à son intention.
Après ce moment d’émotion, nous sommes retournés au « troquet » du matin, partager le verre de l’amitié à la mémoire de Jean-Pierre. Des souvenirs liés à lui, ont mis en avant son intérêt particulier de la lecture depuis toujours. Ses connaissances surprenaient nombre d’entre nous.
Ensuite, nous avons suivi André qui avait réservé une table au restaurant « Le Malocco » à Pontcarré. Gérard et Gilles n’avaient pas pu rester avec nous.
Un repas simple, mais toujours de qualité nous a permis de continuer dans une ambiance alembertine, chaleureuse, vivante, toujours riche de souvenirs.
Après ce repas, André nous a proposé de venir chez lui, à quelques pas de là.
Nous avons pu saluer sa femme Noëlle, toujours souriante et heureuse de nous accueillir.
Cette journée nous a permis, les Alembertins, d’offrir à Jean-Pierre un départ digne, accompagné de ses amis.
Toute l’équipe présente à cette journée
Notre ami Jean-Pierre, est parti dignement.
Nous avons aussi notre ami Jacques Guillot pour qui, une souscription a été lancée, afin qu’il ne soit pas « enterré comme un chien ». Une partie du surplus de cette souscription a permis l’achat de la concession et des plaques pour Jean-Pierre.
Pour Jacques, il nous faut maintenant convenir d’une date afin de se rendre aussi sur sa tombe lui rendre un dernier hommage. Des copains de la région parisienne seraient prêts à s’y rendre et proposent la date du lundi 15 novembre fin de matinée, ou celle du lundi 29 novembre fin de matinée, pour se retrouver.
Qu’en pensez-vous ?