Bonjour,
L’ami Maurice Cadot, un Morvandiau pure souche, qui a une résidence secondaire à proximité d’Alligny, est un véridique personnage, au sens noble du terme ! Quand Georges Laz m’a sollicité, à l’époque, pour appeler Maurice Cadot qui, selon ses propos, était d’accord pour collaborer à l’organisation de notre 48e banquet du Morvan dans cette belle cité morvandelle, j’avoue que j’étais un peu circonspect ! j’ai pensé, dans mon for intérieur, n’est-ce pas une nouvelle galère qui s’annonce ? Est-ce vraiment un cadeau que me fait Georges, en me proposant Maurice Cadot comme co-organisateur du banquet ? Et qui va l’organiser avec lui ? Encore que là, j’avais déjà une petite idée !
Mais bon, n’écoutant que mon sens du devoir, j’ai donc — sans plus attendre — téléphoné à « ce » Maurice Cadot que je n’avais « jamais vu ni d’Ève ni d’Adam », selon l’expression consacrée, ou alors furtivement à un banquet, mais je ne me rappelais vraiment pas. Le contact a été facile, aux premières intonations de voix de « mon » Maurice Cadot, j’ai tout de suite interprété que j’avais un vrai Morvandiau à l’autre bout de l’appareil, tellement il roulait les « R ». Je l’ai éprouvé, en lui « couânt » en patois morvandiau, il m’a répondu du tac au tac dans la même « langue », c’était gagné, nous étions copains comme cochons, « qu’vônt fé lai féte ai lai foué d’Lormes » (qui vont faire la fête à la foire de Lormes) !
Vous connaissez la suite, j’ai sollicité Catherine et Gilles Beignet pour participer, avec nous, à l’organisation, Gilles étant un « ptiot gars » de Moux et, de plus, je connais bien le couple. Lors de notre première rencontre le gars Maurice était en mode réserve, mais rapidement nous l’avons mis en confiance. Même si nous ne travaillons pas à EDF le courant est passé entre nous et c’était du triphasé, comme les trois familles organisatrices. Nous l’avons toujours tenu au courant (encore l’EDF) de l’avancée du banquet, nous nous sommes rencontrés plusieurs fois, nous avons mangé au « resto » à deux ou trois reprises, sans omettre la fameuse dégustation du mois de mai, en prévision du banquet et la phrase à la Audiard, dans les « Tontons flingueurs », devenue culte, de Maurice à chaque dégustation d’un mets nouveau : « Oh ! sau pâ chti… ».
Je ne vais pas vous narrer la vie de Maurice, mais juste vous exprimer qu’il a connu un grand malheur il y a un peu plus de deux ans, qui l’a fortement marqué, il en porte encore les stigmates dans sa chaire, je peux vous le certifier, nous avons eu le « temps d’apprécier la situation », si j’ose m’exprimer ainsi en pareille circonstance. Je peux vous attester qu’organiser le banquet avec nous autres lui a fait le plus grand bien, nous nous en sommes rendu compte et nous avons tout fait pour qu’il en soit ainsi.
Maurice, une âme sensible, a tenu à nous faire plaisir à son tour, puisque, apparemment, il a apprécié que nous soyons « très proches de lui » pour cette organisation jusqu’au dimanche inclus. Maurice a offert, à chaque couple, un magnifique classeur en bois, fabrication maison (voire photos), contenant trois bonnes bouteilles de vin. Un artiste et altruiste personnage, notre Maurice, c’est un gars vraiment « pâ chti », c’est même tout le contraire. Je peux vous certifier que le cadeau de Maurice Cadot nous a fait un énorme plaisir, euphémisme !
Maintenant, les lampions de la fête se sont éteints, le plus dur commence pour Maurice, il va retrouver son quotidien mais aussi sa solitude. Avec Marie-thé et, je pense avec Gilles et Catherine, nous irons à nouveau à la rencontre de Maurice, nous l’inviterons au restaurant, afin de lui faire passer un bon moment, nous ne l’oublierons pas, c’est une certitude. Les copains qui veulent faire plaisir à Maurice peuvent l’appeler de temps en temps, vous pouvez être certain qu’il appréciera votre appel.
Merci mon cher Maurice, content d’avoir fait ta connaissance et surtout d’avoir pu partager de bons moments avec toi lors de l’organisation de notre 48e banquet du Morvan qui, si j’en crois les commentaires dithyrambiques et les propos laudateurs, fut une réussite à tous points de vue. Tu peux être fier, mon cher Maurice, tu peux prendre une grande part de ces remerciements à ton compte, tu le « vaux » bien !
Confraternellement à toutes et tous.
Guylem Gohory (au nom de Catherine, Gilles et Marie-Thé)